Rencontre avec le facteur

==Quelques semaines auparavant==

Rikki se promenait au hasard des rues du village, histoire de prendre l'air. Il avait commencé à sortir un peu plus souvent de l'institut, se disant qu'il comprendrait mieux comment fonctionnait la vie chez les humains. Il se souvenait, sa première visite au village, assisté par un professeur, cela lui avait fait tout un choc, mais les gens avaient été sympathique envers le jeune renard. La plupart des villageois, étant arrivés sur l'île quelques années auparavant, ils ne se surprenaient plus de voir des personnes aux allures particulière. Cela avait fait du bien à Rikki, de ne pas sembler comme une curiosité, mais bien comme une personne dans la masse.

Soudain, Rikki s'arrêta, entendant des bruits de pas rapide. Il se retourna, et vit un homme, dans la haute cinquantaine, qui suivait le chemin sur lequel s'était engagé le jeune renard. L'homme courait très rapidement, pour ce qu'avait pu voir Rikki chez les humains. Il portait une casquette et un uniforme bleu, et, accessoire qui sauta directement aux yeux, un sac de messager. Quand l'homme arriva à la hauteur de Rikki, ce dernier fut pris de curiosité, et commença à courir à côté de ce dernier.

-Êtes vous un messager?, demanda Rikki, de son étrange accent nordique.
-C'est une façon de voir les choses. Je livre les lettres et les colis pour le village. Tout le courier qui passe ici passe par mes mains.
-Oh! Wow! Ça doit faire beacoup.
-Oui, un peu. Je livre 40-50 lettres par jour, et quelques colis aussi.
-À vous seul?
-Ouaip. Mais... Non, ce n'est pas important. Tu viens de l'institut, c'est ca?
-Oui, je suis arrivé l'an dernier.
-Oh! Je me souviens maintenant! Rikki, c'est ca? J'ai entendu parler du jeune renard, haha.

Riant d'un rire sympathique, le facteur paraissait fatigué. Rapidement, il fut forcé de ralentir son rythme, et éventuellement, de s'arrêter pour reprendre son souffle. Respirant bruyamment à travers sa courte barbe poivre et sel, le facteur semblait essoufflé. Rikki, voyant qu'il avait semé le facteur, revint sur ses pas, et demanda à l'homme:

-Est-ce que ca va?
-Oui, oui, ne t'inquiète pas, ce n'est que mon âge qui me rattrappe. Dis, tu cours vachement bien, toi.
-Oh, oui monsieur. Je m'entraîne à tous les jours.
-Allez, pas de "monsieur" qui tienne. Tu peux m'appeler par mon nom, Lucien. Dis donc, tu cherche à te faire un peu d'argent de poche? J'aurais vraiment besoin d'un assisstant comme toi.

Rikki eût un air émerveillé, les oreilles pointées vers le ciel et la queue battant l'air à tout allure. Il fit oui de la tête avec excitation, entraînant de nouveau un petit rire venu de Lucien.

-Haha, j'aime ton enthousiasme. Viens me rejoindre demain matin au bureau de poste, et on verra bien ce qu'on peut faire.

Rikki se présenta le lendemain, et au cours des jours suivants, Rikki devint l'apprenti du facteur. Bientôt, il couvrait la moitié du courrier de la ville à lui seul, alors que Lucien couvrait l'autre.

==Le jour présent==

C'était un matin qui était devenu routine pour Rikki. Le matin, il s'était levé à l'Institut et habillé, prenant le temps de polir l'anneau qui décorait habituellement sa queue, et après un rapide déjeuner à la cafétéria (qui savait acommoder même les élèves les plus lève-tôt), il s'était dirigé au village.

Arrivé au bureau de poste, Rikki salua Lucien, puis attrapa sa casquette d'assistant-facteur, ainsi que le sac de courrier à livrer. (Aucun uniforme ne lui allant de manière agréable, il ne portait que la casquette et ses vêtements habituels.) Puis, il était sorti dehors, courant à une vitesse remarquable. Le courrier était beaucoup moins souvent en retard depuis son arrivée, le facteur n'ayant plus une charge trop élevée pour ce qu'il pouvait réellement accomplir.

Ayant déja couvert quelques rues enneigées, Rikki remontait la rue "T. Cellio", qui avait été nommée en la mémoire du jeune Théodore Cellio, un étudiant qui était décédé d'une maladie, attirant grande sympathie de la part du village.

Rikki allait très vite sur les chemins, propulsé par motivation et fierté, et certains étaient surpris de le voir passer. Il semblait avoir appris tous les raccourcis et les petites ruelles, bondissant des clotures et tournant les coins serrés ici et la. La livraison du courrier était devenue une curiosité pour certains, qui s'émerveillaient des pirouettes et des courses du nouveau jeune facteur.

Finalement, tournant le coin sur la rue principale, mieux connue comme la rue McTavish, de manière distraite, Rikki fut surpris par...

==Quelques semaines auparavant==

Grenat était en compagnie de son aigle dans les ruelles du village.
Elle s'était encore perdue... L'humaine parcourait donc les avenues, les rues et les ruelles en quête de retrouver son chemin quand elle passa devant un magnifique jardin fleuri.
Elle s'arrête net afin d'admirer le spectacle qui s'offrait devant elle.
Devant un parterre de roses, elle aperçut une dame plutôt âgée qui s'activait à planter de nouvelles roses d'un magnifique bleu azur.
C'est alors qu'elle entendit :

"Alors ma petite, la nature t'intéresse ?"

La dame se tenait devant elle, un arrosoir à la main.

"Voudrais-tu m'aider ?"

L'humaine acquiesça d'un hochement de tête.
La dame lui tendit quelques graines, Grenat les repoussa d'un sourire, et usant de ses pouvoirs, elle fit pousser une magnifique rose bleu.

"Et bien, en voilà un talent ! Voudrais-tu me rendre visite de temps en temps, je pourrais te payer si tu le souhaite, tu serais ma jardinière !"

Grenat passa tout son après-midi à faire pousser des plantes, elle savait qu'elle pouvait devenir l'objet de ses pouvoirs à trop les utiliser mais le sourire de la dame qu'elle pouvait maintenant appeler grand-mère lui importait plus.

==Le jour présent==

Elle avait trop usé de ses pouvoirs, elle le savait...
Grenat marchait lentement, couverte de sueur, elle luttait contre sa "moitié", son côté démoniaque voulait prendre le dessus.
Arrivant dans la rue principale, Grenat tomba à genoux, ses yeux commencèrent à s'enflammer.
Elle aperçut Rikki un peu plus loin, voir un visage familier la détendait un peu. Elle se sentait brûler et avait peine à lutter...

Apercevant Grenat au loin, Rikki s'approcha. Comme d'habitude, il était largement en avance sur son horaire, alors il avait le temps de s'arrêter un peu pour parler. C'est en arrivant proche qu'il pût apercevoir qu'elle semblait mal en point. Agenouillée sur le sol, visiblement essouflée, et en sueurs, Grenat dégageait une odeur d'épuisement que Rikki ne manqua pas de remarquer.

"Grenat? Qu'est-ce qui se passe? Tu semble mal en point."

Rikki semblait inquiet. D'un bond, il franchit la clôture du jardin, puis s'approcha de Grenant, s'agenouillant près d'elle. Elle semblait avoir pris un coup de chaleur, ce qui était étrange au beau milieu de l'hiver. Peut-être était-elle malade...

(En passant, possession démoniaque? J'ai rien vu là dessus dans ton profil. o.o Si tu veux je peux rajouter, je ne vois aucun mal à ça mais il serait important de l'ajouter à ton profil.)

"Grenat? Grenat! Qu'est -ce qui se passe, réponds!"

Quand il aperçut les yeux de Grenat, Rikki eût un mouvement de recul, mais quand il réalisa qu'elle semblait souffrir, il revint vers elle. Quand elle tenta de s'enfuir mais s'effondra, Rikki accourut et tenta de la relever en la prenant par les épaules. Il ne réussit cependant pas à le faire. Il secoua un peu Grenat, tentant désespérément d'obtenir une réaction!

"Grenat!" Cria-t-il, craignant pour la jeune fille. "Réponds moi! Au secours! Aidez-là quelqu'un!"

Des larmes coulaient des yeux de Rikki, mouillant la fourrure de ses joues, alors qu'il continuait de secouer lentement Grenat, pour la ramener à ses sens, sans la blesser.

(Ah oui c'est vrai, merci de lme 'avoir fait remarqué. En fait celà fait parti de ses faiblesses, quand je disais perte de controle, je voulais dire qu'elle n'était plus elle même, que c'était quelqu'un d'autre qui prenait possession de son corps et de son esprit. Le problème c'est que le topic est verrouillé alors je ne peux pas faire grand chose... )

Ne voulant pas blesser son ami, Grenat lui murmura avec le peu de force qui lui restait :

"Rikki emmène-moi loin, très loin, là où je ne pourrais blesser personne... Ensuite va-t-en..."

L'humaine s'évanouit, et se retrouva affalée sur Rikki, bouillante de chaleur.

"D'accord, je veux bien t'éloigner d'ici."

Avec un grand effort propulsé par l'adrénaline et la compassion, Rikki souleva Grenat sur son dos. Courir serait difficile, après tout, elle était un peu plus grande que lui, mais il y arriverait. Rikki démarra dans un élan rapide, courant bien sûr plus lentement qu'à son habitude, mais tout de même rapidement.

"Cependant, il n'est pas question que je te laisse seule dans un tel état."

Rapidement, ils croisèrent Lucien, le facteur. Rikki lui lança son sac de courrier en passant, et cria:

"Désolé, Lucien! C'est une urgence! J'expliquerai plus tard."

Lucien attrappa maladroitement le sac, et regarda Rikki passer, incrédule. Il savait que Rikki n'était pas parti pour rien.

"D'accord! Ne t'en fais pas pour le courrier, occupes-toi bien de ton amie!"

Rikki fit oui de la tête sans s'arrêter. Il se dirigeait vers les collines, qu'il savait être 'endroit le plus ouvert de l'île.

Blottie dans les bras de Rikki, Grenat se sentait étonnamment bien.
Le contact qu'elle entreprenait avec Rikki était frais et les bras de Rikki plutôt confortables (xD).
L'humaine sentait le vent dans son visage et sa haine s'appaiser.

De temps en temps, elle ouvrait les yeux et voyait défiler le paysage, un paysage qui différait totalement du village.

Toujours blottie contre Rikki, Grenat murmura :

"Merci Rikki..."

(Suite: Collines)