Bureau de Kalista (Professeur en herboristerie/Botanique)

C'est alors que quelqu'un frappa à sa porte puis une tête blonde apparut dans l'entrebâillement.

Spered s'excusa d'un sourire et entra dans le bureau de la professeur de botanique.

"Excusez moi, mais j'ai vu la pancarte sur la porte et de la lumière. Je suis Spered, professeur de Langues. Comme nous allons être collègues cette année, je me suis dit qu'il serait bien de faire connaissance, non ?"

Et il lui offrit son plus beau sourire, faisant briller ses yeux verts sous ses longues mèches blondes en désordre.

Kalista sursauta à l'arrivée du professeur de langue puis souria autant qu'elle le pouvait.

"Excusez moi, mais j'ai vu la pancarte sur la porte et de la lumière. Je suis Spered, professeur de Langues. Comme nous allons être collègues cette année, je me suis dit qu'il serait bien de faire connaissance, non ?"

"Et bien monsieur, enchantée de faire votre connaissance.
Je me nomme Kalista, professeur de botanique."

La demi-elfe demi-humaine alla serrer la main de son collègue d'un large sourire.

Spered lui rendit sa poignée de main puis observa le bureau.

"Je vois que, comme moi, vous venez de vous installer. Il n'y a encore rien ici à part de la poussière..."

Son regard se posa sur le bureau, glissa sur les rideaux qui pendaient de chaque coté de la fenêtre, sauta d'un bibelot à l'autre, avant de revenir sur sa collègue.

"Comment allez-vous décorer ? Vous aller mettre des plantes ? En tant que professeur de botanique, cal ne m'étonnerait pas mais... il pourrait en aller autrement. J'ai connu des gens qui n'aimaient pas avoir dans leur bureau des choses en lien avec leur travail.
... ... ...
Excusez-moi ! Je parles trop !"

Il se tut, reposant sa question d'une manière muette, juste avec les yeux.

Spered sourit devant l'enthousiasme dont faisait preuve la jeune femme. Suivant son exemple, il retira sa besace, cherchant du regard un coin ou la poser. Il décida finalement de la laisser sur le bureau et jeta sa veste par dessus. Il retroussa ses manches et se tourna vers son homologue féminine.

"Par quoi souhaitez-vous commencer ? Vous voulez nettoyer... je peux reculer les meubles si vous voulez, pour que vous puissiez passer derrière."

Et il joignit le geste à la parole, empoignant une étagère et la tirants vers lui. Il grimaça en découvrant la sacrée dose de crasse qui s'était amassée derrière.

Finalement, comme il était incapable de bosser en silence et que la question le turlupinait depuis un bout de temps, il demanda :

"vous êtes de ce peuple mythique qu'on appelle les "elfes", n'est-ce pas ? J'ai lu bien des histoires dans les livres depuis que je suis ici mais tous ne parlaient que de légendes..."

Il réfléchit un instant, reculant encore l'étagère pour faciliter le passage de Kalista.

"En fait, les hommes de ce monde sont bien ignorant et surtout bornés. Ils ne croient en rien ! ça ne m'étonne pas que la magie marche si mal ici."

Souriant de plus belle, Kalista empoigna d'abord un balais qu'elle avait auparavant aperçu dans un placard et commença à nettoyer derrière l'étagère que Spered venait de déplacer.

"vous êtes de ce peuple mythique qu'on appelle les "elfes", n'est-ce pas ? J'ai lu bien des histoires dans les livres depuis que je suis ici mais tous ne parlaient que de légendes..."

"Et bien... Je n'en sais trop rien... D'après ma "mère" j'aurais été trouvé flottante dans une fontaine sacrée dans un village d'elfe...

Dès mon plus jeune âge j'ai détruit mon village sans bien le faire exprès... J'ai été expulsé puis j'ai voyagé dans le monde entier en recherche d'un peuple qui aurait, lui aussi, des capacités particulières."

Elle attrapa une pelle et ramassa le tas de poussière qu'elle venait d'accumuler puis versa le contenu dans une petite poubelle.

"Et vous ? D'où venez vous" dit-elle toujours d'un sourire.

(Spered ?)

[désolé !]

Spered remit l'étagère en place puis alla déplacer le bureau.

-Je viens d'un monde parallèle. Elfenn ar Vro. Dans ma langue, ça signifie "Le pays des éléments" parce que tout y était gouverné par les éléments : les hommes vivaient au fil des saisons, aucun barrage ne déviait l'eau des rivières, seuls le vent poussait ns bateaux, le feu nous réchauffait... bref... la nature était reine.

Il soupira en jetant un œil à la neige qui tombait dehors.

-Pas comme ici.
Cela fait 10 ans que je parcours ce monde et j'en ai vu des choses. Tout le monde peut faire des erreurs mais... les hommes d'ici les cumulent.
Enfin... C'est vrai que j'aime l'endroit d'où je viens mais... je ne pouvais plus y vivre !

Il adressa à Kalista un sourire triste avant de se pencher pour lui tendre la pelle à poussière.

-Oh... il vaut mieux pas que vous sachiez ! Ce ne serait pas bon pour vous... ni pour moi d'ailleurs. Ça fait quelques années que je vis tranquille sans que cette histoire ne me rattrape alors...

Il attrapa le balai et, comme il était plus grand que Kalista, il entreprit d'enlever les toiles d'araignées qui pendaient du plafond. Mais il prenait grade à ne pas écraser les pauvres bêtes.

-Vous avez peur des araignées ? Demanda-t-il soudainement comme cette idée lui traversait l'esprit